Lettres frontières a appris avec tristesse la disparition d’Hubert Mingarelli, un auteur qui, depuis de nombreuses années, faisait partie de notre grande famille.
Homme discret et humble, il a accompagné notre association, au gré de ses ouvrages, et a figuré à plusieurs reprises dans nos sélections :
En 2000, pour Une rivière verte et silencieuse (Seuil, 1999)
En 2003, pour La beauté des loutres (Seuil, 2002
En 2013, pour Un repas en hiver (Stock, 2012)
En 2016, il a obtenu le prix Lettres frontière pour La route de Beit Zera (Stock, 2015).
Nous nous souviendrons avec émotion des rencontres auxquelles il a participé, dans les petites et moyennes structures, où il s’est toujours beaucoup investi, répondant avec simplicité aux questions du public.
Son écriture sèche, comme « nettoyée jusqu’à l’os », mais vibrante d’émotion, et surtout ses personnages forts, tragiques et profondément humains sont gravés à jamais dans notre mémoire, tels ces trois soldats allemands et ce jeune prisonnier juif, au plus sombre d’une nuit glaciale dans Un repas en hiver, ou ce vieil homme qui vit avec sa chienne à la frontière israélo-palestinienne, évoquant le conflit en filigrane, sans jamais le nommer, dans La route de Beit Zera
Maintenant qu’Hubert a rejoint l’éternité, ce ciel sans fin et il n’y a pas les mots, comme l’affirme le narrateur dans Quatre soldats, il nous reste à relire, encore et à l’infini, toute son œuvre :
L’Arbre, Seuil, 1996
Une rivière verte et silencieuse, Seuil, 1999, 7e Sélection Lettres frontière 2000
La Beauté des loutres, Seuil, 2002, 9e Sélection Lettres frontière 2003
Quatre Soldats,Seuil, 2002, Prix Médicis
Hommes sans mère, Seuil, 2004
Marcher sur la rivière, Seuil, 2007
Un repas en hiver, Stock, 2012, 20e Sélection Lettres frontière 2013
L’Homme qui avait soif, Stock, 2014
La Route de Beit Zera, Stock, 2015, Prix Lettres frontière 2016
Une histoire de tempête, Le Sonneur, 2015
Marie-Claude Troehler, Présidente